Locuteur 1 :
Bienvenue à Insights de TD Cowen. Ce balado réunit des penseurs de premier plan qui offrent leur éclairage et leurs réflexions sur ce qui façonne notre monde. Soyez des nôtres pour cette conversation avec les esprits les plus influents de nos secteurs mondiaux.
Charles Rhyee :
Bonjour, je suis Charles Rhyee, analyste, Technologie et Distribution, Soins de santé, TD Cowen. J’assiste à la 45e conférence annuelle sur les soins de santé de TD Cowen, et j’ai le plaisir d’être en compagnie du Dr Ido Schoenberg, président et chef de la direction d’Amwell. Ido, merci de vous joindre à nous.
Ido Schoenberg :
Bonjour, Charles. C’est un plaisir d’être ici. Merci de m’avoir invité.
Charles Rhyee :
Il s’est passé beaucoup de choses dans le domaine de la santé numérique depuis cinq ou dix ans. La progression a été soutenue au cours de cette période. On peut dire qu’Amwell est un catalyseur unique des soins hybrides dans le système de santé actuel. Où en sommes-nous dans l’expansion des soins virtuels et la numérisation de l’environnement? Et quels obstacles voyez-vous à une adoption accrue?
Ido Schoenberg :
Bien sûr. On vit une période exaltante. L’objectif a toujours été de rendre les soins beaucoup plus abordables et démocratiques pour tous, et ça n’a pas changé. Par contre, deux grands phénomènes sont apparus. Premièrement, après de nombreuses années, de plus en plus de gens sont prêts à passer aux services en ligne pour se faire soigner. Deuxièmement, l’IA, l’apprentissage automatique et d’autres technologies améliorent constamment une foule de programmes cliniques en réponse aux différents besoins cliniques de la population. Le défi reste de s’assurer que la demande des utilisateurs en ligne est comblée par des services qui sont couverts par les régimes d’assurance maladie, qui sont appropriés sur le plan clinique et qui sont disponibles et pertinents. C’est là qu’Amwell entre en jeu.
Charles Rhyee :
Dans la même veine, où en est l’innovation en soins de santé? De toute évidence, on met beaucoup l’accent sur l’IA. Mais, de façon plus générale, en tant qu’innovateur, comment cherchez-vous à relever les plus grands défis cliniques et opérationnels d’aujourd’hui?
Ido Schoenberg :
La capacité des différents programmes cliniques à réaliser la promesse de meilleurs résultats en matière d’information clinique existe bel et bien. Il y a tellement d’excellents programmes. Le plus grand défi consiste à vérifier auprès des consommateurs lesquels leur conviennent et de déterminer les avantages qu’ils pourraient en tirer. L’occasion qui reste à saisir, c’est d’offrir à tous une expérience client unique, à la fois simple et facile, qui établit un lien avec ces programmes cliniques au moyen d’un guichet unique de soins coordonnés, l’objectif étant de produire un seul rapport de surveillance des résultats aux fins de paiement. Voilà le défi le plus important qui demeure. Comme je l’ai dit plus tôt, les consommateurs s’intéressent réellement aux services en ligne, et une foule de programmes cliniques tiennent leur promesse. Réunir tout ça représente, à mon avis, le défi le plus intéressant des cinq à dix prochaines années.
Charles Rhyee :
N’est-ce pas là qu’Amwell entre dans le portrait pour assurer ce lien? Décrivez-nous comment, notamment dans le cas de Converge, vous êtes en mesure d’orchestrer des programmes aussi diversifiés.
Ido Schoenberg :
Tout à fait, et j’en ai parlé quand j’avais encore des cheveux et que les vôtres n’étaient pas blancs, ou plutôt poivre et sel. Le parcours a été long, mais c’est notre mission de vie à bien des égards. Amwell cherche à créer une expérience simple, du moment où les clients veulent bien recevoir des soins coordonnés à partir d’un guichet unique, et à se rapprocher le plus possible d’un nombre important et croissant de programmes cliniques capables de produire des rapports. Voilà notre raison d’être. On a réuni beaucoup de capitaux et mis au point un système très complexe qui fonctionne à très grande échelle et qui offre la valeur qu’on a toujours espérée. Comme je l’ai mentionné plus tôt, nous sommes emballés par la croissance qui se profile.
Charles Rhyee :
À titre de rappel, le modèle d’affaires d’Amwell vise à servir les payeurs et les fournisseurs. Mais, à la base, qu’est-ce qu’on cherche à leur offrir?
Ido Schoenberg :
Promoteurs de régime, payeurs et employeurs se rendent compte qu’en faisant la promotion des services en ligne, ils peuvent offrir une expérience formidable tout en réalisant d’importantes économies. Pour ce faire, ils ont besoin d’une infrastructure technologique qui va relier les membres à l’ensemble des programmes pour lesquels ils sont prêts à payer. Aussi, ils obtiennent une licence pour héberger notre logiciel sur leur portail et paient pour les programmes qu’Amwell offre. Mais, de plus en plus, ils paient aussi pour les programmes de tiers qui sont intégrés à notre plateforme, ce qui gonfle les marges d’Amwell.
Les payeurs veulent offrir le plus de programmes diversifiés possible, parce que tout consommateur désire plus d’options pour les soins dont il a besoin. L’acquisition de consommateurs est ardue pour ces programmes. L’acquisition de clients pour une entreprise qui n’offre qu’une solution limitée est très chère et ces coûts sont très difficiles à justifier dans son modèle d’affaires. Par contre, si le coût d’acquisition de clients ou de membres est réparti sur de nombreux programmes cliniques, le fardeau est beaucoup moins lourd. Notre modèle d’affaires est simple : on est payés pour l’utilisation, parfois exclusive, de notre logiciel-service, comme dans le cas des systèmes de santé militaires, et parfois en combinaison avec différents programmes cliniques offerts par Amwell. Et on est aussi rétribués par les programmes cliniques de tiers intégrés à notre logiciel.
Charles Rhyee :
Ça me permet d’enchaîner. Si on pense à la Defense Health Agency (DHA) avec laquelle vous travaillez en partenariat avec Leidos, pourriez-vous nous parler de ce que cette agence et l’armée américaine cherchent à accomplir et de ce qu’elles ont découvert à propos des solutions proposées par Amwell?
Ido Schoenberg :
Comme vous le savez peut-être, je suis moi-même un ancien combattant et je ne saurais être plus fier d’offrir de meilleurs soins à nos troupes partout dans le monde. C’est probablement l’une des choses les plus incroyables qu’Amwell ait faites, et ça continue. Par l’entremise de Leidos, la DHA a choisi d’offrir à tous les membres de l’équipe de santé militaire la chance de communiquer avec leurs fournisseurs depuis notre plateforme. Les services sont offerts en bonne partie en ligne et vont l’être entièrement d’ici la fin de l’année à l’échelle mondiale. Partout dans le monde, les militaires ou les membres de la famille peuvent lever la main virtuellement et obtenir le service dont ils ont besoin en utilisant la plateforme. Ça fonctionne, notamment à grande échelle, et on en est ravis.
Charles Rhyee :
Évidemment, ça va être un facteur important en 2025. Selon vous, comment les investisseurs devraient-ils envisager la croissance potentielle à long terme? Évidemment, on vise le seuil de rentabilité en 2026. Mais, en ce qui concerne l’investissement et les perspectives de croissance à long terme, et peut-être même le potentiel de marges, selon vous, comment les investisseurs devraient-ils réagir en pensant à Amwell, disons en 2026 et au-delà?
Ido Schoenberg :
On croit dans les tendances à long terme que j’ai mentionnées, c’est-à-dire que plus les utilisateurs en ligne seront nombreux, plus il y aura de programmes. On estime aussi que le palier intermédiaire qu’on a créé est vraiment nécessaire. Il regroupe demandeurs et fournisseurs de soins organisés et payables qui s’appuient sur une démonstration détaillée de la valeur. On a aussi une portée assez vaste sur le marché. Environ un tiers des assurés aux États-Unis pourraient être connectés à notre plateforme aujourd’hui, et on gagne continuellement des parts de marché. Il y a donc une occasion d’accorder des licences pour notre logiciel à plus de preneurs de risques, d’employeurs et de payeurs intéressés par nos avantages financiers et cliniques.
On croit que de plus en plus de programmes cliniques vont vouloir accéder au marché créé par Amwell, et on va en tirer des profits. On pense aussi que la part des soins reçus au quotidien va basculer des établissements physiques vers la technologie offerte par notre plateforme, qui est avant tout virtuelle. Et le dernier élément est probablement le plus important. Selon le cabinet McKinsey et d’autres, les soins en ligne ne dépassent pas aujourd’hui quelques points de pourcentage. Ça va changer de façon spectaculaire.
Prenons par exemple un de nos clients. Elevance couvre 40 millions de personnes. Seule une fraction des soins qui leur sont prodigués aujourd’hui sont accessibles sur Sydney, le portail d’Elevance. Mais c’est appelé à changer, selon nous. Ça va changer quand il y aura de meilleures façons de capter l’attention des consommateurs et quand Elevance va couvrira plus de domaines thérapeutiques cliniques en faisant appel à notre plateforme. Amwell va alors croître et dégager des marges élevées durables.
Charles Rhyee :
Très bien. On y croit. Ido, merci de votre temps et de votre présence aujourd’hui.
Ido Schoenberg :
Je vous en prie, Charles. Ça m’a fait plaisir. Merci de m’avoir invité.
Locuteur 1 :
Merci d’avoir été des nôtres. Ne manquez pas le prochain épisode du balado Insights de TD Cowen.