Le Congrès majoritairement républicain donne suite aux priorités de Donald Trump
Animation : Roman Schweizer, directeur général, Groupe de recherche sur Washington – Analyste des politiques de défense et de l’aérospatiale, TD Cowen
Dans cet épisode, Roman Schweizer, analyste, Géopolitique et Défense, Groupe de recherche sur Washington de TD Cowen, discute des principaux sujets liés à la défense avec une brochette de journalistes vedettes, y compris de la liste bien remplie de choses à faire au Congrès et au ministère de la Défense cet été, dont la publication détaillée du budget de l’exercice 2026 et les plans de rapprochement budgétaire des républicains, sans parler du projet Golden Dome et de l’avenir du DOGE après le départ d’Elon Musk.
| Chapitres: | |
|---|---|
| 1:20 | Dépenses de l’OTAN, soutien à l’Ukraine et ultimatum lancé à la Russie |
| 8:15 | Publication du budget de l’exercice 2026, majorations et priorités sous-financées (incertitude entourant le programme F/A-XX) |
| 20:05 | Récessions et répercussions sur le processus d’affectation de crédits |
| 26:50 | Drones – Nouvelle note de service, enquête au titre de l’article 232 et exposition-conférence au Pentagone |
| 34:15 | Mot de la fin – DOGE, transfert du bureau de la construction navale au sein du Office of Management and Budget |
Ce balado a été enregistré le 18 juillet 2025.
Joe Gould :
Trump est même allé plus loin que ce qu’il avait fait lors de son premier mandat. Il a menacé des candidats soutenus lors des primaires et qui sont des législateurs en poste, et il va le faire. Quelques républicains n’ont pas l’impression d’être soumis à ces pressions, mais, dans l’ensemble, ils y cèdent.
Roman Schweizer :
À l’affût de l’information qui circule du département de la Défense au Congrès et de la Maison-Blanche à Wall Street, le balado « Ce qu’il faut savoir sur la sécurité nationale » présente sans filtre des discussions et des prévisions éclairées sur les principaux enjeux de l’heure en matière de sécurité nationale et de défense. Bienvenue au balado « Ce qu’il faut savoir sur la sécurité nationale ». Nos journalistes se lancent d’abord dans une table ronde sur les principaux enjeux de sécurité nationale à Washington. Je suis en compagnie d’une brochette aussi étincelante que chevronnée de commentateurs et de journalistes : Tony Bertuca d’Inside Defense, Joe Gould de POLITICO et Aaron Mehta de Breaking Defense. Ils couvrent Washington et le Pentagone depuis des décennies et leurs sources d’information sont solides. Merci de vous joindre à nous. Allons-y. Très bien, messieurs, je suis ravi d’être de nouveau avec vous. Ça fait un moment qu’on ne s’est pas parlé, et il s’est passé beaucoup de choses. Nous avons beaucoup de sujets à aborder, et j’aimerais revenir sur un point, car les choses continuent de se dérouler en temps réel : le président Trump est allé à l’OTAN.
Le tapis rouge a été déroulé, et peut-être même le tapis d’or, si on peut le dire ainsi. Donald Trump est en faveur de l’OTAN. Le secrétaire général Rutte a comparé Trump à un « papa », le qualifiant de « daddy » dans sa métaphore et l’a rendu heureux, et les Européens ont accepté d’augmenter leur cible de dépenses à 5 % du PIB, soit 3,5 % pour les capacités militaires fondamentales et 1,5 % pour les infrastructures et d’autres choses. Bien sûr, mais les Espagnols ne l’ont pas fait. C’est peut-être en raison de leur proximité géographique par rapport à la Russie, n’est-ce pas? Il faut traverser toute la Pologne, l’Allemagne et la France avant d’arriver à la porte des Espagnols. Un programme pour l’Ukraine est en préparation. Quelques réflexions sur ce que nous avons vu quant à la façon dont cela pourrait prendre forme, à l’augmentation des ventes de matériel militaire étranger aux États-Unis et à la façon dont le département de la Défense va réévaluer certaines de ces priorités. Qui veut commencer?
Aaron Mehta :
Les dernières semaines ont été intéressantes. De toute évidence, si vous êtes un partisan de l’OTAN, vous devez être assez satisfait du travail du Sénat. Parce que dès le début, même le premier jour ou le deuxième jour, même lorsque Trump était en route pour l’OTAN, il a fait des commentaires au sujet de l’article 5 et du fait qu’il n’est pas vraiment contraignant, ce genre de choses. Tout le monde était plutôt nerveux. L’idée que Trump puisse sortir de là et dire : « J’en ai terminé avec l’OTAN, l’OTAN est stupide, on ne fait plus affaire avec eux », était tout à fait probable. Il est parti en disant : « Les Européens m’ont pris au sérieux et c’est moi le "papa". » Et écoutez, Rutte a fait ce qu’il avait à faire. Lors du premier mandat de Trump, on a vu avec Stoltenberg qu’il faut le flatter et s’assurer qu’il vous aime, ce qui permet de maintenir l’OTAN en place, et Rutte a porté ça à un tout autre niveau, je pense, que Stoltenberg était peut-être à l’aise de le faire, mais il a fait le travail.
L’OTAN existe toujours et, en plus, le président semble maintenant être passablement irrité par le fait que Poutine ne l’écoute pas et ne fasse pas ce qu’il dit, et parle maintenant d’envoyer plus d’armes. On a entendu dire que Trump est favorable à l’autorisation d’armes pour frapper Moscou et, selon le Financial Times, je crois, il a même encouragé Zelensky à frapper directement Moscou, même s’il y a eu des rétractations à ce sujet. Si vous êtes partisan de l’Europe, les dernières semaines se sont déroulées le mieux du monde, et tout le monde déteste l’Espagne. Ça nous ramène à d’anciennes notes aussi, alors il y a quelque chose de réconfortant là-dedans.
Joe Gould :
J’aimerais ajouter un point. Trump a approuvé le transfert de systèmes de défense antimissile, de missiles pour l’Ukraine, ce qui a été une autre étape, mais selon un modèle selon lequel seuls les alliés européens paient pour les armes et reconstituent les stocks américains. On pense donc que des systèmes Patriot devaient être envoyés en Suisse. Ils vont maintenant être détournés vers l’Ukraine. Les alliés vont assumer le coût des armes de remplacement. Je suis d’avis que c’est attribuable à la frustration de Trump à l’égard de Poutine. Trump a l’impression d’être influencé par l’optique, il aime l’annonce du bureau ovale, il veut pouvoir revendiquer le mérite d’avoir mis fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine, sur lequel il a fait campagne, et ça ne s’est pas produit. Je pense que les gens ont fait pression sur lui pour lui montrer que : « En fait, c’est Poutine qui vous frustre, qui ne vient pas négocier. » Je pense que Trump a été touché d’apprendre que les Russes avaient bombardé un hôpital ukrainien, un hôpital de maternité.
C’est une victoire pour l’Europe, comme l’a dit Aaron, mais aussi pour Trump, car il a réussi à tirer son épingle du jeu en aidant l’Ukraine à devenir un transatlantiste, mais il ne s’est pas mis à dos sa base électorale en utiliser l’argent des contribuables. On aurait pu se demander si Trump allait peut-être demander un supplément comme celui que Biden a demandé. Eh bien, c’est assez peu probable selon les gens à qui on a parlé des deux côtés. On en est là, et c’est intéressant. Pour finir, je dirais que Mark Rutte était au Capitole. D’autres journalistes et moi-même lui avons demandé de nous expliquer en quoi consisteraient vraiment les négociations en ce qui concerne l’Ukraine et les armes, et il semble qu’ils sont toujours en train d’y réfléchir. Le système Patriot, je crois, c’est le système qu’on connaît, sans trop savoir ce qu’on va voir d’autre.
Tony Bertuca :
En parlant des choses qui restent à peaufiner pour les ramener dans les couloirs du Pentagone, nous avons une stratégie de défense nationale qui devrait être publiée le mois prochain. J’aimerais savoir comment le sous-secrétaire adjoint à la Défense et spécialiste de la politique de sécurité nationale Elbridge Colby... premièrement, s’il est en retard, ou à quel point il va l’être, mais comment il essaie de caractériser la relation des États-Unis avec l’Europe, la Russie, en tant qu’adversaire, et l’Ukraine, parce que, de toute évidence, si on recule de quelques semaines, il y a une version de la stratégie de défense nationale qui aurait probablement été bien différente de celle qu’on finira par avoir. Si quelque chose arrive à terme en août, on va se demander quel impact cela pourrait avoir sur ce à quoi travaille Elbridge Colby et son équipe.
Roman Schweizer :
Très bien. Je vais conclure par deux observations. D’après mes calculs, il reste 46 jours aux sanctions contre la Russie imposées par Trump, auxquelles il a annoncé des sanctions secondaires. Le Sénat a mis un frein au programme de sanctions Graham-Blumenthal, qui pourrait ou non revenir, en fonction de ça. De toute évidence, Trump est célèbre pour établir des échéances et des dates limites : deux semaines, 60 jours ou peu importe. Je pense qu’il y a un délai invisible de 60 jours pour l’Iran. On devrait peut-être revenir au cessez-le-feu, mais ce sera un sujet secondaire pour une autre fois. J’aimerais aussi dire que cette administration compte beaucoup de gens qui occupent plusieurs fonctions. Sean Duffy est secrétaire aux Transports et aussi l’administrateur de la NASA, et Dan Driscoll est le secrétaire de l’Armée, et dirige également le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et explosifs. Mais, bien sûr, le secrétaire d’État, Marco Rubio, est aussi conseiller à la sécurité nationale.
Compte tenu du plus récent changement par rapport à l’Ukraine, j’aimerais peut-être, ou peut-être que j’ai bon espoir que le président choisira Melania Trump comme sa conseillère à la sécurité nationale si elle est vraiment responsable du revirement concernant Poutine, et dire que tout ce que Poutine fait, c’est parler, mais une autre ville ukrainienne a été bombardée. Peut-être que quelqu’un nommera Melania Trump au prix Nobel et qu’elle sera la première Trump à en remporter un. Il s’est aussi passé beaucoup de choses. Nous n’avons pas parlé de la publication du budget : il y a donc eu des annonces sur le budget, des majorations et des projets de loi de crédits qui ont été adoptés. Peut-être qu’on pourrait poser des questions en rafale pour savoir où on en est avec les coulisses peu reluisantes de l’établissement du budget du département de la Défense, le processus d’affectation de crédits et le processus d’autorisation, et en raison de son titre, peut-être que Joe voudrait commencer.
Joe Gould :
Oui, bien sûr. On a vu que la Commission des forces armées du Sénat a adopté sa NDAA. La Commission des forces armées de la Chambre des représentants a adopté sa NDAA et, hier soir, la Chambre des représentants a adopté son projet de loi sur les fonds octroyés à la défense. On avance, bien que la NDAA puisse entrer en vigueur une autre année. On aurait été ici au début de juin plutôt qu’à la mi-juillet, et je pense qu’il est peu probable que l’une ou l’autre des chambres présente sa NDAA avant l’interruption des activités législatives en août. Mais la NDAA de la Chambre des représentants a eu un effet assez modeste. Il en va de même pour le Sénat. J’imagine que tout ça va refaire surface à l’automne.
Tony Bertuca :
Oui. Et ce qui va refaire surface de manière plus visible, c’est que l’une des NDAA est supérieure de 32 milliards de dollars à l’autre. On tente de déterminer où ça va nous mener ou combien de cartes le président de la Commission des forces armées du Sénat des États-Unis, Roger Wicker, pense qu’il lui reste à jouer, alors qu’on se dirige vers ce qui, selon bien des gens, va durer encore un an. Il sera intéressant de voir une résolution permanente, car il est tout à fait possible qu’on n’obtienne pas un ensemble de crédits généraux à la fin de l’année parce que ce n’est pas la même chose que le rapprochement. Les républicains ont besoin de l’aide des démocrates pour faire adopter ce projet de loi. Donc s’ils n’ont pas de dépenses, il y a beaucoup de gens qui pourraient se dire : « Eh bien, le département de la Défense a reçu 113 milliards de dollars à l’exercice 2026 grâce au projet de loi sur les rapprochements. » D’accord, je pense qu’on aura une autre résolution permanente, semblable à celle de l’an dernier et à celle de l’exercice 2025, qui a donné beaucoup de souplesse au département de la Défense.
Ils n’avaient pas à justifier la plupart des mesures de reprogrammation, ce genre de choses. C’est seulement, je pense, l’une des choses qu’on observe en ce moment, non? Pour le moment, la Chambre des représentants ne travaille pas vraiment sur une législation visant à modifier la demande budgétaire stable pour l’exercice 2026 émise par le Bureau de la gestion et du budget, mais les commissions d’autorisation du Sénat, elles, s’en occupent. Ce sera intéressant de voir ce que feront les membres des commissions des crédits; il reste encore un projet de loi qu’on examine habituellement. On a reçu beaucoup de nouvelles au sujet des listes de priorités non financées, de sorte qu’il reste des dizaines de milliards de dollars que réclament tous ces commandants conjoints et tous ces services. Ce n’est pas urgent, c’est ce qu’ils affirment lorsqu’on lit leur lettre, mais ils disent : « C’est toujours une priorité, et nous n’avons pas d’argent pour ça. Et si vous voulez nous faire un chèque, président Wicker, et quiconque d’autre que le président Wicker peut convaincre, n’hésitez pas. » C’est juste un autre élément qui complique le tableau du budget.
Aaron Mehta :
Oui, je suis content que vous ayez mentionné la liste des priorités non financées, Tony. D’après nos calculs, on parle d’un peu plus de 50 milliards de dollars. La majeure partie de ce montant représente le Commandement indo-pacifique des États-Unis, à 12 milliards de dollars, car il s’agit généralement du montant le plus élevé. Ce qui m’a vraiment frappé au sujet de la liste des priorités non financées, c’est le F/A-XX, pour lequel la Marine a demandé beaucoup plus d’argent pour son chasseur de sixième génération que le Pentagone. Le Pentagone a investi suffisamment d’argent pour l’éliminer. Et depuis, les membres des commissions des crédits de la Chambre des représentants ont dit qu’ils voulaient financer davantage les F/A-XX, puis la Maison-Blanche a donné sa réponse officielle, qui indique : « Non seulement nous pensons que c’est une mauvaise idée, mais nous croyons que si vous financez encore plus les F/A-XX, ça tuera les F-47, qui sont davantage notre priorité. » Donc, le fait que la Maison-Blanche dise : « Nous ne pensons pas que le projet des F/A-XX soit possible sans nuire complètement à la production par rapport à d’autres priorités », ça crée une situation intéressante où la Marine dit : « Nous avons besoin de plus d’argent. »
Les membres du Congrès disent : « Nous voulons vous donner plus d’argent. » La Maison-Blanche et le Bureau du Secrétaire de la Défense disent : « Ne donnez pas d’argent à ce programme. » Et c’est évidemment un sujet que le secteur surveille de très près. C’est un programme qui présente un énorme potentiel pour Boeing ou Northrop, les deux concurrents. Et cela a certainement un impact direct sur l’avenir de la Marine, non seulement en ce qui concerne sa propre puissance aérienne, mais aussi sur la façon dont les transporteurs fonctionnent. Il se passe donc beaucoup de choses autour des F/A-XX, et pour moi, c’est le plus important va-et-vient qui va se produire au cours des prochains mois.
Roman Schweizer :
Très bien. Eh bien, il y a une foule de sujets qu’on peut aborder en ce qui concerne les autorisations et les crédits. Ce que je veux dire, c’est qu’on va commencer l’année avec une résolution permanente, c’est certain, ou l’exercice financier, pour tous ceux qui le commencent le 1er octobre. La grande question est la suivante : va-t-il y avoir une résolution permanente pour toute l’année ou est-ce qu’on va procéder tôt à une résolution permanente pour toute l’année, ou bien va-t-il y avoir une série de résolutions permanentes en continu qui vont nous mener jusqu’en mars? Ou est-ce que le Congrès lance l’éponge tôt et se dit : « Devinez quoi, on va simplement procéder à une résolution permanente pour toute l’année. » À mon avis, il serait probablement préférable pour le département de la Défense de procéder simplement à une résolution permanente pour l’année complète le 1er octobre, et, bien sûr, il va procéder à une résolution permanente hybride. C’est davantage comme un projet de loi de crédits complet.
Je souligne qu’il y a un célèbre... je ne veux pas avoir de problèmes. Je suis certain que je vais insulter certains de mes bons amis qui sont des membres des commissions d’autorisation s’ils viennent à écoutent le balado. Bien sûr, c’est présomptueux de suggérer qu’ils écoutent notre balado. Mais il y a un vieux dicton selon lequel les amateurs parlent tactiques et les professionnels parlent logistique. Je dirais que parfois, à Washington D.C., les amateurs parlent autorisations et les professionnels parlent crédits, mais je ne veux pas... Du point de vue de l’argent, je pense que c’est peut-être le cas. Il est intéressant de noter que le membre du Congrès Tom Cole, de la commission des crédits, a publié les répartitions 302(b), a laissé les dépenses relatives à la défense inchangées, mais a augmenté le budget hors défense. Je serais surpris que le reste des membres de son caucus, en particulier ceux du Freedom Caucus, en fassent autant. Il ne reste plus qu’à attendre de voir ce que ça donne.
J’aimerais revenir rapidement sur deux points. Je suis d’accord avec Aaron. Bien sûr, je m’intéresse un peu aux F/A-XX, et je sauterais peut-être même à deux autres conclusions. Premièrement, Boeing a indiqué son intention d’arrêter la production du Super Hornet en 2027 en fonction de sa production actuelle. Mon point de vue, c’est que je ne pense pas que la production des Super Hornet va cesser. Peut-être que tous les retards entourant les F/A-XX nous amènenet à conclure que la production des Super Hornet va se poursuivre. Mais aussi, si on ne sait pas ce que sont les F/A-XX et ce que sera l’avenir du Carrier Air Wing, que sera l’avenir du porte-avions? Je pense que c’est une question potentiellement épineuse qui pourrait se poser pour la Marine alors qu’elle envisage d’acheter deux nouveaux porte-avions plus tard.
Je pense que cette question est aussi un peu axée sur la menace, d’autant plus que l’armée de l’air envisage notamment la mise hors service du système AWACS et l’abandon des E-7 Wedgetail. Je pense donc qu’il y a beaucoup de décisions intéressantes en matière de programmes, y compris l’initiative de transformation de l’armée, qui a été largement rejetée par le Congrès, mais on verra comment tout ça va se dérouler. Avant de conclure sur les approbations et les autorisations, avez-vous des commentaires ou des commentaires à faire?
Tony Bertuca :
Simplement que je ne pense pas qu’on ait vraiment examiné le déploiement du budget du département de la Défense ou l’absence de déploiement cette année, en soulignant qu’on n’a toujours pas toutes les données qu’ils fournissent normalement lors d’un déploiement régulier du budget. Il y a encore des choses sur le site Web du contrôleur qui sont à venir et je me demande si on va finalement les voir. Vous vous demandez dans quelle mesure ces demandes étaient vraiment pertinentes lorsqu’elles ont été transmises au Congrès. Les membres des commissions des crédits n’ont pas vraiment semblé emballés lorsqu’ils ont parlé au secrétaire le mois dernier, lorsque... il me semble que c’était la représentante au Congrès Rosa DeLauro qui demandait à voir un plan, et ce qu’elle a pu voir, ça n’a pas été un portrait très complet du budget, et elle n’a pas eu beaucoup de justifications. C’est donc une année très peu orthodoxe pour ceux qui observent le budget et qui essaient de comprendre ce que le département de la Défense demande, à savoir vers quoi le Congrès va en fait tenter d’orienter les projets de loi. Je dirais simplement qu’il s’agit d’une année inhabituelle.
Joe Gould :
On n’a pas non plus parlé de la bifurcation du budget. La demande de financement est restée stable, mais grâce au rapprochement, elle atteint le milliard, ce qui est très délicat. [Inaudible 00:17:30], je suppose que ça se fonde sur ce que vous disiez, ce que Tony vient de dire, ça semble très fluide, c’est peut-être le fait que l’administration ne se sent pas vraiment tenue de respecter son obligation de surveillance au Congrès, surtout après que le Congrès ait plus ou moins renoncé à ses responsabilités. Roman, j’aimerais revenir sur ce que vous avez dit au sujet du fait que Cole a augmenté le budget hors défense du budget. Je me demande si c’est une façon d’apaiser les démocrates ou de leur donner l’impression qu’ils veulent les apaiser ou qu’ils prennent leur parti d’une certaine façon, parce que le budget de défense représente en fait des milliers de milliards de dollars dans leur stratégie. Ce qu’ils vous demandent donc de faire, c’est de ne pas faire de comparaison selon le principe de parité. Peut-être qu’on ne vous demande pas de comparer l’enveloppe globale de la demande budgétaire du département de la Défense, mais l’enveloppe globale plus la demande de rapprochement, désormais adoptée en loi.
Roman Schweizer :
D’accord. Peut-être que Tom Cole veut faire la paix, mais en même temps, et je pense qu’on va en discuter dans un instant, les républicains viennent d’adopter un ensemble d’annulations de crédits qui dit essentiellement que le processus d’affectation de crédits des deux partis ne veut rien dire. En fait, Tony a soulevé un excellent point. Vous en avez tous soulevé d’excellents. Je dirais simplement que la période actuelle de présentation du budget est très inhabituelle. On va parler de 2025, car je pense que cela pourrait se reproduire. On a eu une résolution permanente à l’exercice 2025 qui n’avait pas de tableaux de dépenses. Les présidents de la commission des crédits du département de la Défense ont envoyé les tableaux de dépenses au département de la Défense, et ils s’attendaient à ce qu’il y adhère. Le département de la Défense a renvoyé un plan de dépenses montrant que : « Oui, on va largement dépenser l’argent comme le Congrès l’avait prévu. » Puis il y a le projet de loi sur les rapprochements qui, si je le comprends bien, et que j’ai simplifié pour mon cerveau reptilien, est une carte-cadeau de 150 milliards de dollars que le département de la Défense pourrait ou non dépenser comme le Congrès le souhaite.
Il pourrait y avoir un autre processus d’affectation de crédits dans le cadre duquel les membres des commissions des crédits devront établir leurs tableaux de dépenses afin de donner des directives au département de la Défense pour 2026, puis, pour couronner le tout, il y a le potentiel, auquel je porterais attention ici. Il y aura probablement une reprogrammation générale au milieu de l’année du département de la Défense, dans le cadre de laquelle de l’argent sera transféré, et qui inclura peut-être certaines économies liées au département de la Défense, des changements de programme, et ce genre de choses. Parce que c’est une chose que je n’ai pas bien comprise aussi : si vous proposez d’annuler des programmes comme Wedgetail ou JLTV, ou peut-être le programme de frégates, peut-être que non, on n’a pas entendu en quoi consiste le plan de la Marine concernant les frégates. Si vous faites ça dans le cadre de la demande de 2026, pourquoi avez-vous besoin de l’argent de 2025 ou de 2024 qui est disponible et que vous n’avez pas encore dépensé? Je pense donc que c’est une période très inhabituelle pour la surveillance et les crédits.
J’avais fait la remarque, et je pense que c’est vrai, d’autres personnes ont fait cette observation. J’insiste sur le fait que les républicains, la seule chose que le Congrès républicain n’a pas donnée à Donald Trump, c’est Matt Gaetz à titre de procureur général. À prendre pour ce que ça vaut. Très bien, alors brièvement, avez-vous des choses à dire sur les annulations de crédit? Le processus d’annulation de crédits n’a pas vraiment été suivi depuis l’administration Clinton, et certainement pas à cet effet, pas à ce montant-là, même si neuf milliards de dollars représentent une erreur d’arrondissement dans les dépenses discrétionnaires totales du gouvernement fédéral. Je pense que le président Reagan détient le record avec 14 milliards depuis l’entrée en vigueur de l’Impoundment Control Act. Que pensez-vous des annulations de crédits ou de la façon dont cela pourrait se dérouler, ou est-ce que... Je ne pense pas que ça touche la défense, mais ça ne réjouit certainement pas les démocrates et certains républicains.
Aaron Mehta :
Pour moi, cela dépend en grande partie d’un point dont on a déjà parlé, soit le plan de Russell Vought et du Bureau de la gestion et du budget visant à prendre le contrôle du processus d’attribution des crédits dans son ensemble. Il a un jour dit quelque chose de particulier. Il affirmait notamment que le processus d’affectation des crédits était devenu trop bipartisan. Et ce qui me frappe à ce propos, et Tony et Joe ont beaucoup plus d’expérience en tant que journalistes au Congrès que moi, mais quel est le vrai nom des commissions des crédits? C’est la « très puissante commission des crédits », n’est-ce pas? Je pensais que les membres des commissions des crédits résisteraient davantage à ces mouvements, simplement pour des raisons d’intérêt personnel. Je me suis dit que, pour cette raison, ils auraient pu dire : « En principe, on ne veut pas abandonner aucun de nos pouvoirs parce que, encore une fois, nous sommes la très puissante commission des crédits ». J’ai été surpris de voir à quel point les annulations de crédits ont été faciles, et il semble que ce soit un signe avant-coureur, mais je vais certainement laisser Joe et Tony aborder ce sujet.
Joe Gould :
Je pense que c’est un autre point de données de la liste de Roman sur l’inégalité du processus budgétaire, car les rythmes réguliers du processus budgétaire sont totalement défaillants. Certains républicains ont résisté, mais peu, ce qui témoigne, je pense, de l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain. Trump est même allé plus loin que ce qu’il avait fait lors de son premier mandat. Il a menacé des candidats soutenus lors des primaires et qui étaient des législateurs en poste, et il va le faire. Certains républicains ont cédé sous cette pression, et je pense que c’est là où nous en sommes, et peut-être que quelques républicains n’ont pas l’impression d’être soumis à ces pressions; par exemple Susan Collins, Lisa Murkowski et Mitch McConnell, qui est dans la dernière où il peut agir librement en tant que président de la sous-commission des crédits pour la Défense du Sénat, mais, dans l’ensemble, ils y cèdent.
Tony Bertuca :
Oui. Aussi, pour que les choses restent intéressantes, je pense que ça dépend de votre position, n’est-ce pas? Je pense que les démocrates ont reçu d’énormes plaintes au sujet de cette administration et de ce processus. Certains républicains aussi, mais je pense que si vous demandez à des républicains d’expérience, ils vous répondront : « Nous sommes plus fonctionnels que jamais. Nous adoptons des projets de loi, nous faisons adopter le programme du président. Nous agissons. Nous en arrivons à un consensus. Nous avons connu une période houleuse, mais les républicains s’entendent sur d’importantes mesures législatives. » Ça pourrait être un de ces moments où l’on récolte ce qu’on a semé. Je pense que les démocrates plus âgés rappellent cette réalité à leurs collègues, en particulier au Sénat, mais il faut attendre de voir ce qui se va se passer avec les élections pour voir comment ça pourrait finir par se reproduire et avoir une influence sur les républicains.
Roman Schweizer :
Tony, merci pour cette perche, car c’est une excellente transition vers mon prochain point. Aaron, vous y étiez presque. Je déteste vous corriger, mais j’aimerais revenir sur ce qu’a dit Russell Vought. Selon lui, le processus d’affectation de crédits doit être moins bipartisan. Je pense que c’est ce que vous avez dit, mais je veux préciser ce que je crois qu’il voulait dire par là. Je pense que Russell Vought veut que le Sénat élimine la règle de clôture afin que les républicains puissent adopter des projets de loi de crédits avec une simple majorité. C’est ce que Donald Trump a reproché à Mitch McConnell pendant son premier mandat, l’option thermonucléaire, dont beaucoup... et je l’ai déjà dit, les démocrates se lamentent sur la composition de la Cour suprême, ils peuvent remercier Harry Reid pour ça, car il a changé la règle de clôture pour les confirmations des juges. Toutefois, le Sénat pourrait modifier cette règle concernant les crédits, ce qui permettrait, par exemple, à l’administration d’adopter une demande discrétionnaire, uniquement grâce aux voix républicaines, suivant la ligne du parti.
Comme vous le soulignez, Tony, les élections ont lieu, et ensuite les précédents qu’on a établis ou brisés peuvent se retourner contre nous, et la Cour suprême en est sans doute l’exemple le plus parlant. Mais je pense vraiment que Russell Vought veut jouer le tout pour le tout. La personne qui va peut-être être sur la sellette, c’est John Thune, lorsque Trump dit : « Hé, mon gars, on va changer cette règle et on va faire un bras de fer. » Encore une fois, je pense qu’il y a trop de traditionalistes au Sénat, évidemment McConnell, Murkowski, Collins, etc., pour ça. Mais on verra. Je pense que c’est ce qu’il voudrait vraiment dans le plus profond de son cœur. Entre-temps, il lui faudra simplement suivre le processus d’annulation de crédits dans la mesure du possible.
Tony Bertuca :
Et on vit dans un monde 50/51. Exact, 50/51.
Roman Schweizer :
Exactement. Non, non, non. Vous devez inverser ça. 51/50 en l’honneur de Van Halen. Est-ce que c’était 51/50, le nom de... Mon Dieu, c’est toute une figure des années 1980. Enfin, on a eu une annonce du département de la Défense il y a une semaine, au sujet d’une vidéo de rock mettant en vedette Pete Hegseth sur une chanson de Metallica avec des drones qui tournaient autour du Pentagone, et d’une nouvelle politique sur les drones du département de la Défense qui permet aux officiers de grade intermédiaire ou aux commandants de commencer à acheter de petits drones, et exploiter une partie de la liste des véhicules conçus aux États-Unis ou de Blue UAS. Il y a aussi une section... une étude du ministère du Commerce, au titre de l’article 232 sur les drones, qui, je suppose, serait axée sur la Chine et le DJI. Qu’en pensez-vous? Je suppose que vous n’y étiez pas, mais je suis sûr que vous y aviez envoyé des gens. Je crois que 18 drones différents ont été présentés cette semaine. Comment cela va-t-il aboutir?
Aaron Mehta :
Oui, je pense que le plus important, bien sûr, c’est de noter qu’après la sortie de la vidéo du secrétaire avec la chanson Enter Sandman, ils ont dû la retirer et en publier une nouvelle sans la musique, parce qu’il y avait eu une plainte. On dit que le Pentagone affirme que ça provient de Twitter. L’agent de publicité de Metallica, à qui j’ai envoyé une demande d’information, n’y avait pas répondu à temps pour la publication. Je pense que le fait qu’ils aient choisi Enter Sandman plutôt que Master of Puppets est un message fort pour présenter des drones, et ça c’est une chose. Il y a donc beaucoup d’informations et d’énoncés généraux dans ce mémo. On est donc encore en train d’analyser l’impact réel de ces informations. Ce qui nous a sauté aux yeux dans ce mémo est fondé sur les enquêtes que ma collègue Ashley Roque a menées, au cours de la dernière année, au sujet du refus des militaires d’utiliser de petits drones considérés comme irrécupérables en pratique, car ils les considéraient toujours comme des objets qui se perdent sur le terrain s’ils atterrissent.
Donc, si votre quadricoptère heurtait un arbre, vous deviez rédiger un rapport, et vous pouviez perdre une partie de votre paie parce que vous aviez perdu du matériel militaire. Donc les gens n’utilisaient tout simplement pas ces appareils. Il y a un libellé dans ce mémo qui, selon nous, et on tente toujours d’obtenir des clarifications de la part des militaires à ce sujet, fait en sorte que les drones de ce niveau peuvent maintenant être perdus sans être consignés et que ça soit perçu comme négatif. C’est un problème de base, mais auquel il fallait remédier.
Encore une fois, les utilisateurs militaires de ces appareils nous ont dit : « On se contente de les laisser dans le placard. On ne les utilisera pas parce que ça pourrait nous faire perdre de l’argent ou nous faire descendre en grade s’ils s’écrasent. » C’est donc un réel changement. En ce qui concerne la base industrielle, je ne suis pas certain du rôle exact que ça va jouer, ni de la visibilité ou des capacités du département de la Défense. Pour moi, l’affirmation selon laquelle ce mémo va libérer la base industrielle... je pense qu’il va falloir attendre de voir ce qui se passe
Tony Bertuca :
Je pense simplement que ça socialise davantage au Pentagone, quelque chose qui a été clairement établi par le laboratoire qui est le champ de bataille en Ukraine. L’avenir tel qu’ils le conçoivent est petit, relativement peu coûteux et sans équipage. C’est ce qu’ils essaient de faire comprendre au plus haut niveau maintenant; vous avez le secrétaire à la Défense comme une image très puissante en compagnie d’un petit drone et qui reçoit le mémo, qui veut littéralement dire : « L’industrie a-t-elle eu le mémo? » Je pense que ce n’est qu’un coup de pied de plus dans un projet sur lequel la communauté d’acquisition du département de la Défense travaille. Tout a commencé en grande partie, je crois, avec Kathleen Hicks, ancienne secrétaire adjointe à la Défense avec le programme Replicator. Et maintenant, on ne voit plus vraiment le fait que c’est présenté comme le projet phare pour accomplir ça; maintenant, on a l’impression que c’est devenu omniprésent. Il semble être présent dans tous les services, pas seulement pour un programme qui tente de mettre au point des prototypes. Il semble qu’il ait vraiment pris de l’ampleur dans les postes budgétaires du Pentagone.
Joe Gould :
Oui, j’allais juste ajouter que la récente opération de l’Ukraine, dans le cadre de laquelle elle a utilisé des drones pour attaquer des cibles russes, des drones passés en contrebande dans des conteneurs d’expédition, je pense que ça a vraiment eu un impact énorme. Les gens la décrivaient comme un signal d’alarme, mais ça souligne, comme le disait Tony, que l’Ukraine a été en mesure de s’appuyer sur ces drones bon marché de qualité commerciale pour tout, de la reconnaissance au repérage de l’artillerie. Pour revenir au point d’Aaron, des missions d’attaque à sens unique, où la perte du drone est le point à retenir. Ils ont pu provoquer beaucoup d’effets sur le champ de bataille pour quelques dollars l’unité. Et je pense que l’armée tente de le faire, avec l’initiative de transformation de Dan Driscoll et son succès à convaincre le Congrès, qui est une autre histoire. Mais je pense qu’ils essaient d’en tirer des leçons, et on voit Hegseth montrer qu’ils essaient d’en tirer des leçons à un niveau plus élevé au Pentagone.
Roman Schweizer :
Beaucoup d’informations ici. Premièrement, je pense que le département de la Défense doit apporter des changements de politique pleins de bon sens et intentionnels pour promouvoir non seulement les drones, mais aussi d’autres types de réforme ou d’acquisition rapide. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles les Ukrainiens se tirent si bien d’affaire dans ce domaine, c’est que la réglementation fédérale en matière d’acquisitions n’a rien à voir avec le cadre 5000 du département de la Défense. Pour revenir à ce qu’a dit Aaron, il n’y a rien qu’un soldat, un marin ou un aviateur sur le terrain veuille faire pour subir les désagréments liés à la rédaction d’un rapport sur un article ou un appareil perdu ou endommagé, ou quelque chose du genre. C’est formidable. C’est un excellent point. L’autre problème, c’est que si vous le dépensez, ils vont venir. Je pense qu’on commence à voir ça dans les changements au niveau des dépenses.
Mais encore une fois, la courbe des coûts va continuer d’être un défi pour beaucoup de choses que fait le département de la Défense jusqu’à présent. Encore une fois, parce qu’il est conçu en fonction de magnifiques exigences ou spécifications et normes que les Ukrainiens ne sont tout simplement pas tenus de respecter. Et je pense qu’on va probablement voir ça évoluer avec l’avènement de beaucoup de missiles abordables à faible coût et d’autres types de systèmes également. J’aimerais également souligner qu’Aaron soulève un excellent point concernant l’échec d’un membre du groupe des communications du département de la Défense à choisir Master of Puppets.
À cause de cette violation du droit d’auteur, Pete Hegseth est probablement « Unforgiven » pour pouvoir choisir une autre chanson de Metallica. Comme nous sommes en juillet, à l’approche de l’interruption des activités législatives en août, le sprint de fin d’année, y a-t-il des points de dernière minute qu’on pourrait aborder? On connaît le processus d’affectation de crédits. Il se pourrait même que vous souhaitiez faire des reportages sur le budget de l’exercice 2027. Le DOGE fait toujours son chemin. On dit que c’est toujours le cas, mais ce n’est peut-être pas le cas. Avez-vous des commentaires pour la fin?
Tony Bertuca :
Une dernière réflexion sur le DOGE. Je crois que ça va rester, car la raison pour laquelle j’en parle, c’est que le secrétaire de la Défense vient de publier une vidéo sur X dans lequel le secrétaire de l’armée de l’air parlait d’économies d’environ 10 milliards de dollars. L’armée de l’air a publié des renseignements sur les contrats qui ont été éliminés, mais je pense qu’on n’a toujours pas, et le Congrès non plus, une idée assez claire des économies réalisées, n’est-ce pas? En quelque sorte, lorsqu’on met fin à un contrat, on le résilie après que la majeure partie de l’argent a été dépensé, n’est-ce pas? S’il s’agit d’un milliard de dollars, résiliez-vous le contrat en disant qu’il ne restait que quelques millions de dollars à dépenser pour réaliser une économie d’un milliard de dollars? Et lorsque vous résiliez un contrat, il y a des frais de résiliation. Quels sont les frais payés aux entrepreneurs après la résiliation du contrat? On n’a pas cette information.
La Maison-Blanche est le gardien de l’information du DOGE. Le département de la Défense ne répond pas aux questions de la presse concernant le DOGE. Il envoie tout à la Maison-Blanche, qui ne fournit aucune information. Ce que les rapports montrent, c’est que le registre des économies du DOGE n’est pas exact, et il y a beaucoup de choses qu’ils ont dites qui ne sont tout simplement pas vraies. Il reste donc à déterminer ce qui se passe, car il est clair que le Pentagone utilise toujours le terme DOGE. Il parle encore du DOGE. Personne du DOGE n’a participé à l’annonce concernant l’armée de l’air, n’est-ce pas? C’était le secrétaire de la Défense et le secrétaire de l’armée de l’air. Mais avec le départ d’Elon Musk, il sera intéressant de voir ce que devient le DOGE et comment ils sont en mesure d’expliquer les économies qu’ils font, si les économies sont réellement réalisées et tout le reste. Donc je pense toujours qu’il faut une comptabilité plus claire de la part du DOGE.
Joe Gould :
J’ai un point à souligner ici, à propos de certains de nos reportages. Le nom de Russell Vought a été mentionné à quelques reprises, à savoir qu’il était en train de centraliser le pouvoir au sein du Bureau de la gestion et du budget concernant le processus budgétaire. Au cours des dernières semaines, ils ont pris le bureau de la construction navale que Donald Trump a annoncé lors de son discours au Congrès il y a quelques mois, et c’était au Conseil de sécurité nationale. Et le Conseil de sécurité nationale est en train de traverser un effondrement organisationnel, caractérisé par plusieurs vagues de congédiements. Ils sont passés de Mike Waltz, un grand défenseur de la construction navale, à Marco Rubio, un défenseur de la construction navale lui aussi, mais peut-être moins. Et maintenant, ce bureau relève du Bureau de la gestion et du budget et de Russell Vought.
Roman Schweizer :
Très bien, merci à tous. On va devoir conclure. Évidemment, il s’est passé beaucoup de choses depuis notre dernier enregistrement et la situation continue d’évoluer à l’heure où l’on se parle. Merci à tout le monde qui nous écoute. Messieurs, je vous remercie pour vos observations. Nous vous retrouverons très bientôt. Merci beaucoup.
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Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste des politiques de défense et de l’aérospatiale, TD Cowen
Roman Schweizer
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste des politiques de défense et de l’aérospatiale, TD Cowen
Roman Schweizer
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste des politiques de défense et de l’aérospatiale, TD Cowen
Roman Schweizer s’est joint au Groupe de recherche de Washington de TD Cowen en août 2016 pour s’occuper des questions de politique de défense. Il a auparavant occupé des postes chez Guggenheim Securities et MF Global. Le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen a récemment été nommé premier dans la catégorie Institutional Investor Washington Strategy. Le Groupe a toujours été classé parmi les meilleures équipes de macro-politique au cours de la dernière décennie. M. Schweizer compte plus de 15 ans d’expérience à Washington (D.C.), où il a occupé les postes de représentant officiel des acquisitions gouvernementales, de consultant sectoriel et de journaliste.
Avant de se joindre au Groupe de recherche de Washington, il était un professionnel en acquisition dans le cadre du programme Littoral Combat Ship de la U.S. Navy. Auparavant, il dirigeait une équipe qui fournissait un soutien stratégique en matière de communications au Congrès et dans les médias aux hauts dirigeants de la Navy dans le cadre de programmes d’acquisition de navires de grande envergure. M. Schweizer a également offert des conseils sur les secteurs de la défense, de l’aérospatiale, de la sécurité intérieure et des marchés technologiques aux clients de Fortune 100 au nom de DFI International et de Fathom Dynamics LLC.
Il a été publié dans Inside the Navy, Inside the Pentagon, Armed Forces Journal, Defense News, ISR Journals, Training and Simulation Journal, Naval Institute’s Proceedings et Navy League’s Seapower.
M. Schweizer est titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’American University de Washington (D.C.).