Si un arbre tombe dans la forêt : le commerce du bois d’œuvre résineux

juin 02, 2025 - 2 minutes 30 secondes
Deux personnes portant un casque de protection et un manteau sont debout entre des rondins empilés, qu’elles sont en train d’inspecter.

Aperçu :

  • Le commerce du bois d’œuvre résineux entre le Canada et les États-Unis est un des enjeux les plus importants pour les investisseurs du secteur des produits forestiers nord-américain.
  • Les efforts de diversification et l’accent mis sur la souplesse des structures de capital ont permis à de nombreux producteurs de bois d’œuvre canadiens importants d’être en bonne position pour répondre au nombre croissant de restrictions d’accès au marché américain.
  • Dans notre horizon provisionnel, nous ne voyons aucune trajectoire claire vers un règlement négocié se concluant par un accord commercial bilatéral, mais dans certains cas, nous croyons que les évaluations reflètent un taux d’actualisation élevé.

Le point de vue de TD Cowen

Pour les producteurs de bois d’œuvre canadiens, les restrictions d’accès au marché américain représentent une réalité avec laquelle ils devront composer à long terme. Nous nous attendons à une hausse des taux de droits et à l’application de tarifs douaniers progressifs sur les importations de bois d’œuvre canadien d’ici le troisième trimestre de 2025 (T3 de 2025). Le secteur du bois d’œuvre canadien s’est diversifié pour atténuer l’exposition, et, pour les entreprises ayant un bilan solide, la récente contraction des évaluations offre un point d’entrée intéressant.

Les efforts de diversification proactifs : la clé pour atténuer le risque

Le secteur du bois d’œuvre résineux canadien est en meilleure position pour répondre aux mesures commerciales protectionnistes des États-Unis par rapport aux cycles précédents durant lesquels les efforts de diversification étaient mis à l’avant-plan. Les difficultés à court terme sont non négligeables (facteurs défavorables à la demande, hausse des droits imposés par les États-Unis et tarifs douaniers progressifs attendus), mais pour certaines entreprises, nous croyons que la récente contraction des évaluations reflète un taux d’actualisation élevé.

Qu’est-ce qui est exclusif?

Nous avons sondé des équipes de direction dans l’ensemble du secteur du bois d’œuvre canadien au sujet des principaux enjeux commerciaux. Voici quelques conclusions notables :

  • Un accord commercial mutuel sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis ne sera probablement pas conclu à court et à moyen terme, mais devrait voir le jour dans cinq ans.
  • Dans l’éventualité de la conclusion d’un accord commercial bilatéral, on s’attend à ce que les taux de dépôt sur les tarifs douaniers remboursés au Canada soient inférieurs à ceux de l’accord précédent de 2006.

Répercussions financières et sur les modèles du secteur

Nous tenons compte de tarifs douaniers progressifs américains de 25 % appliqués sur les importations de bois d’œuvre canadien (enquête menée en vertu de la section 232) à partir du T3 de 2025 en plus des taux de droits antidumping et des taux de droits compensateurs cumulatifs, qui devraient augmenter jusqu’à près de 35 % pour la plupart des scieries d’ici la moitié du T3 de 2025. Pour la scierie canadienne moyenne, nous estimons que les prix du bois d’œuvre canadien devront augmenter de 30 % par rapport aux niveaux actuels pour refiler la hausse des taux de dépôt sur les tarifs douaniers ainsi que les tarifs progressifs à leurs clients.

Nos estimations excluent le remboursement des dépôts en main tierce depuis 2017. Si on tient pour acquis un remboursement de 50 % dans cinq ans, la valeur actuelle des droits après impôts recouvrés jusqu’à ce jour est équivalente en moyenne à 11 % de la valeur de l’entreprise et à 15 % de la capitalisation boursière pour les actions exposées que nous couvrons.

À surveiller

  • Des conclusions claires à l’issue de l’enquête menée en vertu de la section 232.
  • Les négociations pour un accord commercial bilatéral éventuel dépendent de la volonté politique (actuellement faible).
  • De plus en plus de réductions de la production et d’annonces de fermeture parmi les scieries canadiennes.

Conclusions relatives aux actions

Nous plaçons les actions influencées par le secteur du bois d’œuvre dans deux catégories :

  • Celles dont la solidité du bilan et la diversité des plateformes d’exploitation peuvent atténuer l’exposition aux frictions commerciales du bois d’œuvre.
  • Celles qui ont une exposition concentrée dans le bois d’œuvre canadien et une souplesse limitée en matière de structure du capital.

Les clients qui s’inscrivent peuvent lire le rapport complet, intitulé, Canada/U.S. Lumber Trade: If A Tree Falls in the Forest — Ahead of the Curve, sur le Portail unique de VMTD


Portrait of Sean Steuart

Directrice générale, Recherche sur les actions, TD Cowen

Portrait of Sean Steuart


Directrice générale, Recherche sur les actions, TD Cowen

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Directrice générale, Recherche sur les actions, TD Cowen

Portrait of Chris Krueger

Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen

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Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen

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Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen

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